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Essai pour s'en sortir

14 juin 2011

Weekend

La categories 'montagnes russes' comporte, selon moi les hauts et les bas atteints a cause de cette maladie...

Ce weekend a été assez terrible...
Je devais faire des courses pour une association dans laquelle je suis impliquée et il fallait donc que j'y aille ce weekend, je ne pouvais pas plus repousser les choses... j'y ai donc été, je suis rentrée chez moi vers 12h, le temps de décharger la voiture, de tout ranger, de préparer une charlotte au nutella qui m'avait fait de l'oeil dans la semaine quand j'avais trouvé la recette et de la mettre au frais, de lancer une machine a laver, de faire toutes ces petites corvées du weekend obligatoires en somme, je me suis retrouvée a table à manger des choses pas forcement top, allant des fruits et légumes du jour, aux tartines biscottes-beurre-fromage sur un laps de temps que je prefere ne pas determiner pour ne plus repenser a cela.
Le samedi soir, il y avait des concerts gratuits par chez moi (sympa, non?? :) ) donc j'y ai été avec un ami et un couple d'amis nous a rejoint par la suite. Bien entendu, dire que je ne mangeais pas n'était pas une solution par rapport a l'ami que j'avais entrainé par ici donc j'ai pris un plat normal, comme si de rien n'était. Oh, j'avais été presque soft sur l'aprem, je n'étais meme pas pleine a craquer donc je pouvais encore faire celle qui voulait bien manger. En revenche, ne pas y manger signifiait pour moi abréger cette soirée qui pouvait etre sympa et je n'y tenais donc pas.
La soirée a été super sympa, de la musique en tout genre, de bonnes discussions sur pleins de choses, franchement, j'ai adoré! Elle a été prolongée par l'arrivée du couple d'amis, bien entendu, ce qui n'a pas non plus posé de soucis a mon niveau mais qui m'a plus embetté par rapport a l'ami avec qui j'y avais été a la base, parce que lui pensait aller se coucher... :/

La soirée s'est terminée, on est chacun rentrés chez nous.
Le lendemain matin, j'ai été appelée pour aller sur un marché me ballader. J'ai accepté, bien entendu, me disant que c'était la une bonne occasion de ne pas rester seule.
Nous sommes rentrés vers 12h car la personne avec qui j'étais ne se sentais alors pas au top de sa forme, ayant failli faire un malaise sur le marché... je suis rentrée par chez moi et j'ai fait le tour d'une brocante, toujours rien dans le ventre, jusqu'a 15h, heure a laquelle je suis rentrée chez moi et ou j'ai recommencé ce qui avait débuté la veille... jusqu'a 15h3016h, heure a laquelle je devais apporter ma charlotte au nutella au couple d'amis de la veille qui bossait et, donc, aux gens qui bossaient aussi.
Dans de telles conditions, et parce que la charlotte m'avait fait de l'oeil dans la semaine, j'en ai mangé.
On est ensuite partis se ballader en voiture avec le couple d'amis puis on est revenus et je me suis retrouvée "enfermée" chez eux, n'ayant pas de clés pour sortir et eux dormant a moitié.
Le soir, repas chinois bien complet, bien copieux, bien lourd, fini par un nouveau morceau de charlotte au Nutella. Le plein est fait...

Je suis finallement rentrée chez moi et j'ai bouquiné... j'ai reflechi et je me suis dit que ce n'était vraiment pas un weekend correct que j'avais fait la... le pire, c'est certainement que je n'ai pas pris autant de plaisir a manger que ce que j'aurais du.... est ce qu'il m'arrive encore seulement de prendre du plaisir a manger? Je n'en suis pas sure...

Moral pas au top apres ce weekend mais je sais que ca aurait pu etre pire, bien pire meme. Alors je garde le sourire que tout le monde me connait et j'avance comme si de rien n'était.

Bonne semaine à tous!

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10 juin 2011

La ronde des sentiments

Il y a de nombreux sentiments en moi... ils se succedent, sont plus ou moins forts mais ils sont tous la, toute la panoplie humaine est en moi avec des reactions qui sont parfois différentes des autres personnes.

Par rapport a la maladie en question, les sentiments en question sont : 

   - La honte : honte de voir ce que je suis capable de faire a mon corps, via mon esprit. Que je sois en phase de crise ou je malmene mon corps ou en phase de reprise excessive de controle ou je malmene egalement mon corps mais dans le sens inverse.
En ce moment, je mange toutes les 24 heures. J'ai fait une crise dans la semaine, j'ai failli sombrer mercredi mais je ne l'ai pas fait. J'ai sombré lundi... un jour de solitude.
J'ai l'impression que, pour me punir d'avoir sombré et d'avoir failli recommencé (il s'en est fallu de peu...), mon esprit se met en mode "jeûne". Je ne mange que le midi parce que je suis au travail et qu'ils n'accepteraient pas de ne pas me voir manger, alors je suis le mouvement et personne ne se rend compte de rien.

   - La peur, voir l'angoisse : Peur de rechuter, de perdre a nouveau tout controle de moi; Peur de retourner dans un magasin; Peut etre meme la peur de vivre encore et de devoir me battre sans cesse contre cette maladie.

   - La joie : Lorsque je rentre a nouveau dans une periode de perte de poids. Fin decembre, debut janvier, j'etais a 74 kg pour mon a peine 1m70. Au jour d'aujourd'hui, je suis toujours a la meme taille mais je suis a 64,6 kg ce matin sur la balance.
Joie aussi lorsque, apres une journée ou je sens l'erreur non loin, j'arrive a m'en sortir, comme mercredi soir.

   - La colere : Lorsque j'en viens a ne manger plus qu'une fois par jour, voir moins parfois les weekends ou je suis seule; Lorsque je "crise" (le verbe criser existe t il seulement? Je le decline assez bien quoi qu'il en soit, tout comme le verbe "craquer"! ^.^) et que je n'arrive pas a m'arreter.

   - L'oubli : est ce vraiment un sentiment? Peut etre pas sur le moment mais j'adore quand il y a du monde, que j'oublie cette maladie, que j'oublie cette bouffe qui me hante parfois. Pour moi, il fait parti des bons sentiments.

Peur et honte se voient facilement : je m'arrange pour etre seule dans ces moments noirs, sursautant au moindre bruit pouvant trahir une présence; je me cache et ce "jeu" est parfois malsain... comme lorsque l'on est pas seul, que personne n'arrive (donc on n'entend personne approcher) et que l'on nous demande quelque chose a distance (soit de vive voix, soit le telephone qui sonne, soit...) et que l'on doit arreter la crise pour repondre, faire semblant que tout est normal.
Ma derniere experience ? Le vendredi juste avant la fete des meres... soirée difficile... mal passée, je crois que je n'ai pas arreté de manger de la journée ce jour la... et le soir j'ai ma mere au telephone puis un ami. J'avais jusque là la copine de cet ami par SMS, ce qui, bien entendu, n'empechait rien du tout... je me sentais tellement mal... le carnage dans la maison suite a cette nouvelle journée penible...

Pourtant, il faut essayer de se battre chaque jour, un jour a la fois, sans essayer d'anticiper sur l'avenir, sans non plus s'appitoyer sur le passé.

Lorsque les crises sont arrivées chez moi, j'en voulais a la Terre entiere... c'etait beaucoup de ma faute (ca a toujours beaucoup ete de ma faute dans ma tete!^.^) parce que je gerais mal certaines choses, mais j'en voulais aussi a mes parents, a mon compagnon du moment, a mon entourage proche... bref, tout le monde etait fautif.
Avec le temps (et un peu d'aide), j'ai appris a voir les choses différement, petit a petit... Mes parents n'y sont pas pour grand chose et le fait qu'ils soient au courant et ne puissent rien faire n'est pas non plus de leur faute. Gerer une maladie inconnue ou qui n'arrive qu'aux autres, ce n'est pas une mince affaire. Pour celui qui partageait ma vie a ce moment la, il y a maintenant bien d'autres motifs pour lesquels je lui en veux, du coup, il n'est pas totalement innocent dans mon esprit mais il n'est pas non plus responsable de tout cela, il ne pouvait pas non plus gérer, ni meme mon entourage proche. Agissant dans la clandestinité, me cachant lors de mes crises, comment auraient ils pu voir quoi que ce soit avant que je ne leur en parle (et encore, je n'aborde cela que rapidement, car mal a l'aise...), comment auraient ils pu deviner et, plus que tout, comment auraient ils pu faire quoi que ce soit?
Cela va faire 3 ans que j'essaye d'avancer a travers ce brouillard. Je sais que c'est peu comparé a certaines personnes qui vivent ce calvaire depuis de nombreuses années mais, dans mon malheur, j'ai été chanceuse : certes j'ai été touchée par cette maladie problematique MAIS j'ai un esprit critique assez developpé, j'ai été touchée a un age plus avancé que d'autres, un age ou l'on peut mieux comprendre que cela n'est pas normal, un age ou l'on peut appeler a l'aide sans avoir forcement a passer par ses parents. J'ai donc pu tenter de m'en sortir par moi meme.

Resultat?
Oui, cela fait 3 ans que je suis sujette aux crises.
Oui ma vie est parfois un veritable calvaire quand la seule chose a laquelle je suis capable de penser, c'est a la bouffe.
MAIS
J'ai pu etre suivie par une psy
J'ai pu trouver un groupe de soutien auquel je vais maintenant
Je suis en mesure de chercher des solutions

J'ai parfois l'impression de foutre ma vie en l'air, de mettre ma santé en danger dans une balance qui ne penche pas en mon sens mais je ne me sens pas la force de lutter contre tout ca. J'ai l'impression de tenir les gens a distance parce que ceux qui m'approchent doivent etre au courant (j'en suis convaincue, vivre avec quelqu'un sans lui parler de tout ca n'est pas une solution, cela implique de ne pas avoir confiance en l'autre et je ne peux pas vivre avec quelqu'un en qui je n'ai pas confiance...)
J'essaye de m'en sortir par tous les moyens que je trouve et qui sont a ma portée.
Maintenant, cela me prendra le temps necessaire pour que je m'en sorte mais, je devrais finir par y arriver. Quand? Comment? Est ce que qui que ce soit accepterait de faire le chemin avec moi? Autant de questions auxquelles je n'ai aucune réponse. Pourtant, j'aurais aimé avoir une vie différente mais on fait avec ce que l'on a, n'est ce pas! :)

9 juin 2011

Moi

Bonjour a tous,

Le monde virtuel regorge de blogs et, j'avoue ne plus compter mes propres essais de maintien de ma vie en ligne via ces memes blogs. Mais voila, je resterais ici en anonyme, parce que je ne veux pas etre retrouvée, parce que je suis surement parano aussi mais je fais partie de ces gens qui vont toujours bien pour n'inquiéter personne, meme quand elles souffrent le martyre au fond.

Le pourquoi de ce site :
Je souffre d'hyperphagie, alias compulsion alimentaire. Cette souffrance, cette maladie, cette saleté s'apparente aux TCA ou troubles du comportement alimentaire. Plus ca va, plus les sujets fleurissent a ce propos, de gens qui cherchent des solutions, de gens qui demandent de l'aide, de gens qui se soutiennent et, pourtant, rien de tout ca ne m'aide, j'ai parfois meme l'impression que c'est le contraire : à force de chercher une solution et de tomber sur ces sites, ces forums, etc. je finis par etre encore plus mal alors je me crée mon espace ici et je verrais bien s'il perdure dans le temps.

Présentation rapide :
Femme née en 1984 (au fil des années, je vous laisse compter pour l'age!^.^), je suis tombée dans cette maladie en 2008. Pour moi, il n'y a pas une cause a cela mais une multitude de choses qui font que l'on finit par s'enfoncer doucement et ne plus reussir a sortir sa tete de l'eau au final...

Le départ :
Mal dans ma peau, mal dans ma vie, ca n'allait pas du tout, ni avec moi, ni avec mon conjoint, ni au boulot, ni dans ma famille qui subissait de forts remous a ce moment. Bref, ma vie partait en vrille mais j'etais sure d'etre assez forte pour passer ce cap. Sauf, qu'a force d'etre assez forte pour surmonter tous les obstacles, mon corps et mon esprit ont fini par dire "non", par s'interposer et me montrer a quel point ca allait mal, a quel point ils allaient mal et je n'ai eu d'autre choix que d'admettre qu'ils étaient a bout, me faisant prendre beaucoup de poids.
J'ai pris a ce moment plus de 20 kilos, ne pouvant m'arreter de manger, chaque tentative de controle étant suivie de crises de plus en plus abominables... je finissais seule, je m'isolais pour manger, je m'isolais pour tenter de maitriser cela, refusant que mes proches soient impactés.

Ce qui a changé :
J'ai pris conscience de mon soucis, j'ai été suivie par un psy durant 12 mois pour ca et pour d'autres problemes, psy que j'ai fini par arreté en accord avec ce dernier car il ne pouvait plus rien pour moi au niveau de mon comportement alimentaire.
Je me suis aussi trouvé un groupe de soutien dans les OA (www.oainfos.org), reunions ou je vais le plus regulierement possible. Ce n'est pas une solution miracle non plus, juste des gens qui souffrent et qui tentent justement de partager pour s'en sortir. J'avais peur que ce soit un groupe quelque peu religieux a la base mais il n'en est rien alors je continue.
Parce que je cherche des issues a cette maladie et que je suis persuadée qu'il n'y a pas une sortie commune a tous mais plusieurs sorties possibles. Si jamais je tiens ce blog et que cela peut aider n'importe qui, alors je serais heureuse.
Pourquoi suis je la aujourd'hui?
Parce que je cherche encore des solutions, parce que l'ecriture a souvent guerri mes autres maux alors je tente une fois de plus en restant anonyme.

Bonne journée a vous!

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